La souplesse et l’agilité sont essentielles pour investir avec brio
Le RREO dispose d’une équipe de pointe appelée Gestion globale de la caisse « qui réfléchit à la répartition quinquennale du capital, mais sur une période de cinq ans mobile, pour s’assurer d’avoir la souplesse et l’équilibre nécessaires pour faire face au monde économique qui nous attend », explique M. Taylor.
Cette souplesse explique en partie le rendement financier du RREO des deux dernières années. Par exemple, M. Taylor et son équipe ont constaté très tôt que l’inflation pourrait poser problème dans l’économie mondiale. Pour un régime de retraite à prestations définies comme le RREO, cette situation représente un double défi, car d’une part l’inflation augmente son passif, qui est lié à l’inflation, mais d’autre part elle compromet la capacité des sociétés du portefeuille à atteindre la rentabilité et la croissance.
La société a cherché à surmonter ce problème en investissant dans des actifs offrant une certaine forme de protection contre l’inflation. Ces actifs comprennent notamment les marchandises, les ressources naturelles ainsi que des actifs réels, comme les infrastructures et les biens immobiliers. « Notre régime est l’un des rares qui, cette année, a produit un rendement positif alors que beaucoup ont affiché un rendement négatif », explique M. Taylor.
Les investisseurs à long terme récoltent les bénéfices des capitaux patients
Étant donné que le RREO investit dans le but d’assurer des rentes de retraite aux enseignants pendant des décennies, il peut s’engager à long terme auprès des sociétés qui composent son portefeuille. Ce type de placement est idéal pour les titres de sociétés fermées, puisqu’il lui faut parfois de nombreuses années avant de porter fruit. Mais le jeu en vaut la chandelle! Depuis 1991, les placements du RREO dans des sociétés fermées ont généré un rendement annuel de près de 20 %, « et nous en sommes très fiers », souligne M. Taylor. Depuis ses débuts en 2000, le rendement moyen du programme des infrastructures a également augmenté de 10 % par année.
Entre-temps, M. Taylor affirme que le RREO contribue à orienter la gestion des sociétés dans lesquelles il a investi pour décarboner ses activités et songe même à investir de façon sélective dans les grands émetteurs pour les aider à réaliser une décarbonation plus rapide. « Nous allons cibler les sociétés dont l’empreinte carbone est très élevée », indique-t-il. Pour ce faire, nous devrons viser des sociétés qui utilisent jusqu’à 30 fois plus de carbone que la moyenne et déterminer ce qui peut être fait pour réduire les émissions tout en produisant de bons rendements. « Nous avons réservé un petit montant, cinq milliards de dollars, pour tester trois ou quatre entreprises et faire la démonstration, non seulement à nos parties prenantes, mais également à nos partenaires, que nous sommes réellement en mesure de réaliser cet objectif », ajoute-t-il.